Lutte contre l'Écrevisse de Louisiane

Introduite en France en 1976 pour la consommation humaine, l’Ecrevisse de Louisiane est désormais recensée dans 70 départements, contre 61 en 2006. Dotée d’une grande adaptabilité, omnivore et opportuniste, l’Ecrevisse de Louisiane entre en interaction avec les amphibiens sous différentes formes : prédation, agressivité, compétition, etc.

Au-delà des dommages portés aux espèces natives, l’espèce endommage les berges et impacte le fonctionnement des écosystèmes qu’elle colonise, en conduisant à un équilibre précaire caractérisé par le repli des communautés végétales et des macro-invertébrés.

La présence d'Écrevisses de Louisiane sur le site de l’Etang et mares de La Capelle est connue et suivie sur l’étang depuis 2009. Le protocole a été mis à jour en 2017 afin de prospecter l’ensemble des mares du plateau, à l’ouest du site Natura 2000. Au total, 10 mares ont été occupées par l’espèce au moins une fois depuis le début des suivis.

Depuis 2018 une augmentation significative de la présence du crustacé est constatée sur l’étang, et plus particulièrement au niveau de la zone de pêche. Ce phénomène fait suite à l’assec total et prolongé cette année là et qui avait causé la disparition de l’ensemble du peuplement piscicole, dont les poissons carnassiers qui participaient activement à la limitation des populations de cette espèce exotique envahissante.

Il est donc nécessaire d’assurer la coexistence des espèces natives avec l'Écrevisse de Louisiane jusqu’à son extinction. La lutte contre cette espèce exotique envahissante s’articule ainsi autour de plusieurs moyens :

• Maintenir des refuges pour les espèces natives
• Éradiquer les individus présents
• Eviter les nouvelles introductions
• Sensibiliser les habitants et usagers

• Sur le réseau de mares, les travaux de création ou de restauration de mares permettent de maintenir des refuges pour les espèces natives, dont le rare Triton crêté. Des barrières sélectives seront notamment installées pour empêcher le passage du crustacé.
• Sur l’étang, des chantiers participatifs de capture des Écrevisses à l’aide de nasses seront organisés sur la base d’un protocole strict.
• Un empoissonnement sera réalisé afin de favoriser la prédation de l'Écrevisse par des poissons carnassiers. Les pratiques de pêche seront adaptées en concertation avec les pêcheurs.