Pourquoi la restauration d’un réseau de mares est-elle nécessaire ?
Comme tous les milieux humides de France méditerranéenne, les mares temporaires sont des habitats en régression, confrontés à diverses menaces : pratiques de drainage ou au contraire la mise en eau permanente ; drainage en raison de gestion inadaptée ou inexistante, etc.
Sur le site de l’Etang et mares de La Capelle, 56% des mares temporaires méditerranéennes présentent un état de conservation défavorable ; 10% font l’objet d’un comblement volontaire au moins partiel par dépôts de matériaux : terre, gravats, débris végétaux, etc.
La présence d’amphibiens reposant sur la disponibilité d’un réseau de mares de qualité, suffisamment dense et interconnecté, la dégradation et la fragmentation dudit réseau sont des causes de régression importantes pour de nombreuses espèces d’intérêt communautaire sur le site, parmi lesquelles le Triton crêté ou le Pélobate cultripède.
Sur le site de l’Etang et mares de la Capelle, 80% des mares du réseau présentent ainsi un Habitat Suitability Index (indice d'adéquation de l'habitat) insuffisant ou mauvais pour le Triton crêté, espèce plutôt nordique, déjà en limite d'aire de répartition en région méditerranéenne.