Pourquoi l’accompagnement des éleveurs sur la gestion éco-raisonnée du parasitisme est-il nécessaire ?
De nombreux projets et études ont confirmé l'impact des traitements antiparasitaires sur les insectes coprophages : même à faible dose, certaines molécules classiquement utilisées (ivermectine, doramectine, etc.) conservent leurs propriétés insecticides dans les fèces du bétail, entraînant un risque de toxicité pour les insectes coprophages. La durée d'élimination donc d'impact desdites molécules peut être importante, variant de 10 à 150 jours, selon la voie d'administration (intramusculaire, orale).
Or, les insectes coprophages représentent une source importante d’alimentation pour de nombreuses espèces d’oiseaux ou de chauve-souris, dont certaines d’intérêt communautaire comme le Grand rhinolophe ou le Petit murin. Celles-ci souffrent non seulement de la disparition de leurs proies mais aussi de la bioaccumulation des toxines.
Outre leur rôle dans la chaîne alimentaire, les insectes coprophages jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes. Responsables de la décomposition des déjections, ils améliorent la qualité des sols et limitent la survie des parasites présents dans les excréments par compétition ou transport d’acariens consommateurs de nématodes et de larves de mouches.